mercredi 7 octobre 2009

Qui a raison ?

Voir.ca, «Voix publique» par Josée Legault

Capitalisme inc.

Dans son papier sur le dernier film de Michael Moore,
Josée Legault termine avec le concept radical
et dangereusement révolutionnaire que le controversé cinéaste
suggère comme «solution de rechange» : la Démocratie !

J'ai pensé que la réflexion suivante allait dans le même sens...



Qui a raison ?

Depuis que le monde est monde,
la majorité se trompe et une des minorités a raison.

On ne sait pas laquelle,
mais on se doute que ce n'est pas celle qui est au pouvoir.

C'est une des conséquences inéluctables du fait
que la conscience est plus individuelle que collective.

Si la conscience était collective,
la majorité aurait raison en même temps
que la minorité qui a trouvé la bonne idée.

Mais si la conscience était collective, il n'y aurait plus de minorités
car nous ne formerions qu'un seul et même groupe : l'humanité.

Bref, la conscience est individuelle et le monde change sans arrêt,
ce qui fait que l'ordre établi est toujours désuet.

Comme la majorité du monde obéit docilement à l'ordre établi,
il n'est pas surprenant que la pensée majoritaire soit retardataire.

Heureusement, il y a des minorités
qui s'aventurent hors des sentiers battus
et tombent parfois sur un bon filon,
sur l'idée qui réaligne la pensée dans le sens de l'histoire.

En général, l'ordre établi les repère très vite
et les élimine sur le champ.

Mais il arrive parfois que l'une d'elle réussit à passer le message
et alors toute l'humanité fait un bond en avant.

L'histoire de la science est truffée d'anecdotes de personnes
qui ont été persécutées à leur époque,
puis considérées comme des génies une fois mortes.

On a beau faire des excuses officielles à leurs descendants,
le mieux serait de mettre fin maintenant aux persécussions
qui ont lieu en ce moment même.

Si la majorité avait 2 cennes de bon sens,
elle se rendrait compte que,
comme elle ne sait pas laquelle des minorités
va la sortir de la marde dans laquelle elle s'est enlisée,
elle a intérêt à arrêter de les éliminer systématiquement.

En fait, il faut arrêter immédiatement
tous les conflits armés qui sévissent sur la planète.

Il faut mettre fin une fois pour toutes
à la violence partout et à tous les niveaux.

On s'en fout lequel des deux a commencé,
il faut que les deux arrêtent immédiatement.

That's it, pis that's all!

Le party est fini, les parents sont revenus plus tôt que prévu,
ils ont allumé les lumières, fermé la musique.

Pis là, les jeunes qui ont exagéré
vont devoir commencer par ramasser les pots cassés
et en profiter pour chercher une crisse de bonne explication.

La violence continue
parce que la majorité du monde
considère la violence comme un mal nécessaire.

Mais souvent ces personnes ont hérité ce préjugé de leur entourage
et seraient bien en peine d'en démontrer le bien fondé.

En fait, la violence n'est ni nécessaire, ni souhaitable.

Si vous croyez que la violence est inévitable,
vous pourriez faire faire un grand bon en avant à l'humanité
simplement en admettant que peut-être que oui, et peut-être que non.

Aussitôt que la majorité ne soutiendra plus la violence,
la violence va commencer à diminuer.

Et une majorité, ça se gagne une personne à la fois.

Je veux que les enfants de mes enfants vivent dans un monde merveilleux...

Serge Grenier

dimanche 27 septembre 2009

À qui profite le crime ?

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Dans son blogue «Voix publique», Josée Legault demande :

«A qui profite le crime ?»

Et j'ajoute : «Comment a-t-il été rendu possible ?»

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«À qui profite le crime?»
c'est la première question que se posent
les enquêteurs chargés d'en retracer l'auteur.

«Comment a-t-il été rendu possible?»
devrait être la première question que se pose
la communauté qui veut que ça ne se reproduise plus.

À mon avis, la grande majorité des crimes à grande échelle
sont rendus possible grâce à la complicité de témoins silencieux.

Quand quelque chose touche des milliers de personnes,
il y en a nécessairement quelques-unes
qui voient très bien ce qui se passe.

En choisissant de ne pas intervenir,
elles deviennent complices du crime.

Le mieux qu'on puisse faire ensemble pour y remédier
serait de montrer à nos enfants que
la personne qui se tait est aussi coupable que celle qui le fait.

Il faut développer très jeune le courage d'intervenir
avant qu'il ne soit trop tard,
avant que le mal ne soit fait.

Et en tant que société,
il nous faut soutenir les personnes habituées à se taire
et qui osent enfin parler.

Il faut savoir que tout crime repose sur un silence
et que chaque silence a un prix.

Sergio
.

dimanche 9 août 2009

Le matérialisme rationel

.
Comme les gens matérialistes se croient rationels,
ils pensent que les gens non-matérialistes
sont nécessairement irrationnels.

Je connais plein de gens qui sont tout à fait rationnels
et pourtant ne sont pas du tout matérialistes.

Ça n'a rien à voir.

De toutes façons, avant de se traiter de matérialiste ou pas,
il faudrait commencer par s'entendre sur c'est quoi la matière ?

Il y en a qui disent que c'est des particules, des ondes, de l'énergie...

En tout cas, à ce que je sache, il n'y a plus personne qui soutient
que la matière c'est comme des petites briques
qu'on pourrait voir avec un microscope
comme on peut voir des acariens
ou même des microbes.

Pour faire une longue histoire courte,
supposons que cette énergie que l'on perçoit,
ce n'est ni une onde, ni une particule, mais une pulsion.

Il n'y a rien, puis soudain «bzzzt», il y a quelque chose,
puis encore rien...

Rien, quelque chose, rien...
Nothing, something, nothing...
Nada, algo, nada...

All the time...

That's it, pis that's all !!!

Il me semble que c'est assez simple
que n'importe qui peut comprendre ça.

En tout cas, si vous réussissez à comprendre ça,
vous avez compris l'essentiel de la physique quantique.

C'est comme quand on a compris que la terre n'était pas plate.

En résumé, la terre est une planète et la matière, c'est de l'énergie.

Et qu'est-ce que l'énergie ?

On peut la décrire comme une particule, ou comme une onde,
car elle peut se comporter comme l'une ou l'autre,
vu qu'elle n'est ni l'une ni l'autre.

C'est comme de minuscules éclairs qui éclatent dans le vide.

Sauf qu'au lieu d'être longs et tortueux
comme les éclairs qui sillonnent nos cieux orageux,
ce seraient comme les arcs électriques qui se forment
quand il y a un un court circuit.

Bon, le plus important là-dedans est
de bien visualiser qu'il ne s'agit pas d'une onde
qui monte et descend comme les marées de l'océan
et qu'il ne s'agit pas non plus d'une particule
qui rebondit partout comme une balle de ping pong.

C'est un grésillement, c'est quelque chose qui apparaît,
puis qui disparaît, puis qui réapparaît
mais pas nécessairement à même place.

Mais la question essentielle qu'il faut se poser ensuite, c'est:

«Où sommes-nous quand notre matière n'y est pas ?»


Il y en a qui vont dire qu'il reste toujours suffisament de matière
pour prendre le relais de celle qui manque.

Mais je n'arrive pas à imaginer le casse-tête que ça doit être
au niveau sub-atomique, pour la conciliation travail-famille,
et les luttes syndicales entre les quarks et les charms
concernant l'overtime et les congés de maladie.

Moi, si on me demandait où on est
pendant que notre matière n'y est pas,
je répondrais :

Nous sommes à la même place où nous étions avant la naissance,
qui est aussi la même place où nous irons après la mort
et qui s'adonne en plus à être exactement
la même place où nous sommes maintenant.

Car le présent est la seule place qui existe vraiment.

«BE HERE NOW!»

Et le présent est généré au fur et à mesure à partir de rien.

Du vide, surgit le présent, à un rythme étourdissant.

Et ce que l'on perçoit est de nature holographique,
ce qui veut simplement dire que
le tout est dans chacune des parties.

Ce que l'on perçoit est en plus de nature fractale,
ce qui veut simplement dire que le pattern général
se répète à tous les niveaux d'organisation.

Autrement dit :

«Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas»

Et c'est justement pour ça que l'on peut dire que :

«All is one»

Quand on chante :

«I am he as you are he as you are me and we are all together»


Ça ne veut pas dire que nous somme tous la même personne,
ça veut dire que nous participons tous de la même réalité,
que nous fonctionnons tous suivant le même code
et que l'existence de chacun est garante
de l'existence de tous les autres.

MATIÈRE = ÉNERGIE = CONSCIENCE

Notre individualité, n'est pas moins notre individualité
si elle n'est pas vraiment conservée dans nos atomes.

Elle réside et opère à partir du même niveau
où tout le reste du show est géré.

Chaque partie n'a d'existence que dans le cadre du tout.

Pour moi, cela n'a rien d'abstrait.

Ça veut dire que les gens qui défendent le système capitaliste
en montrant la nature où le plus fort mange le plus faible
se trompent car au niveau le plus fondamental
la nature est coopérative, interconnectée
et accorde la même attention à chaque particule.

«Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens,
c'est à moi que vous le faites»


Il me semble qu'une façon pacifique de sortir de cette crise
serait d'encourager la communauté des gens
qui pratiquent l'économie solidaire.

Planifions pour favoriser le meilleur
au lieu de seulement s'organiser pour éviter le pire.

Serge Grenier

P.S. Pour visualiser les p'tits «bzzzt» d'énergie

;-)

samedi 25 juillet 2009

«I want to be free!»

.
Jeudi soir à la Casa obscura,
j'ai vu le film «L'encerclement» de Richard Brouillette.

Et les arguments des défenseurs du néolibéralisme
continuent de refaire surface dans mon esprit.

J'ai l'impression que chacun d'entre eux
a passé tellement de temps à fignoler sa théorie,
qu'il en a négligé de suivre les récentes découvertes
sur la conscience et l'infiniment petit.

Ces deux domaines sont intimement liés,
car on ne peut comprendre l'un sans tenir compte de l'autre.

Et qu'est-ce que cela a à voir avec le néolibéralisme ?

Hé bien le néolibéralisme est fondé sur l'idée
que les individus sont séparés les uns des autres.

Et la science a démontré qu'il n'en est rien.

Physiquement, notre corps est indissociable de son environnement,
à tel point qu'il est beaucoup plus difficile qu'on ne le croit
de déterminer où il commence et où il s'arrête.

Phychiquement, notre pensée est indissociable de celle des autres,
la conscience se connecte sur l'inconscient des milliers de fois par seconde
et bien malin qui peut distinguer
ce qui vient de nous de ce qui vient des autres.

Bref, l'univers il n'est pas compétitif,
il est coopératif et holographique.

Dans son texte «Les fondements du capitalisme en 100 mots»,
Jérémie T.A. Rostan explique très clairement
la théorie générale de la concurrence.

Pour fitter dans ce moule, il faut que toutes les personnes
soient non seulement séparées les unes des autres,
mais aussi en compétition les unes avec les autres.

Les gens sont soit
en mode consommation en train de jouir d'un bien acquis,
soit en mode production
en train de gagner de l'argent pour jouir plus tard.

Qu'est-ce que tu fais si t'aimes ton travail ?

Qu'est-ce que tu fais si t'as pas le goût de consommer,
mettons qu'y a absolument rien qui t'intéresse
dans ce qu'ils fabriquent dans ce trou perdu ?

Dans le monde capitaliste idéal de Monsieur Rostan,
les gens font librement des transactions réciproquement profitable
calculant chaque geste de façon à optimiser sa jouissance de la vie.

Comme l'intervention de l'État serait réduite au strict minimum,
presque tout serait privatisé, alors il faudrait négocier pour tout,
à partir du privilège de marcher sur un trottoir,
jusqu'à celui de pisser quelque part.

Selon Monsieur Rostan, il y a trois sortes de monde :

Les capitalistes, les entrepreneurs et les salariés.

Et d'après lui, la seule différence entre les trois
est leurs préférences relatives pour le présent et la sécurité.

Je ne vais pas reprendre point par point le raisonnement,
je vais exposer une autre façon de penser :

La richesse est créée au moment où quelqu'un fait quelque chose.

Quand quelqu'un qui fait rien est payé quand même,
la richesse n'a pas été créée, elle a seulement changé de mains.

Ainsi, les capitalistes ne créent aucune richesse,
ils ne font qu'accumuler la richesse créée par les autres.

Les entrepreneurs se trouvent à la jonction
entre un groupe d'employés et un groupe de clients.

Dans les faits, les employés répondent aux besoins des clients.

Qu'est-ce qu'il vient faire l'entrepreneur là-dedans ?

Dans le meilleur des cas, il travaille comme les autres.

Trop souvent, il est complètement déconnecté de la réalité
et les employés se démènent comme de leur mieux
pour protéger la compagnie contre son patron.

D'après moi, comme ils ont pas perdu grand chose,
quand ils se sont débarrassés des rois à la fin du Moyen Âge,
on perdrait pas grand chose non plus
si on se débarrassait des patrons maintenant.

La vie sur cette planète ne dépend pas des autorités,
elle dépend des bénévoles et des personnes
qui s'en occupent malgré les autorités.

Et la majeure partie de la population de ce monde survit
en dépit des capitalistes qui veulent se la couler douce
après nous avoir mangé la laine sur le dos.

Voilà !

Sergio

samedi 18 juillet 2009

Qu'est-ce que ça rapporte ?

.
René Homier-Roy vient de demander à Hubert Reeves à la radio de Radio-Canada :

«La recherche spatiale, qu'est-ce que ça nous rapporte ?»

Hé bien, on pourrait commencer avec les pyramides. On a pas tout compris ce qu'il y a à savoir sur les pyramides, mais on sait que leurs architectes avaient d'excellentes connaissances astronomiques.

Depuis longtemps avant les pyramides, les personnes qui résolvent les problèmes techniques de survie des membres de notre espèce, sont généralement les personnes qui comprennent le mieux les réalités de l'environnement dans lequel nous vivons.

Alors que nous a rapporté l'aventure de la science demandez-vous ?

Tout ce qui fonctionne !

Et je vous retourne la question :

Qu'est-ce que ça nous rapporte le sport professionnel ?

Nous dépensons beaucoup plus pour le sport professionnel que pour la recherche scientifique, pourquoi ne leur demande-t-on pas à eux ce qu'ils rapportent ?

Le sport est un divertissement, il ne crée pas de richesse, il la déplace : les travailleurs qui ont créé la richesse pendant la semaine à l'ouvrage, prennent une partie de leur paye et la remettent aux sportifs la fin de semaine pour se divertir. La richesse n'a pas été créée, elle a simplement changé de mains.

La science est un investissement et elle forme un tout. Chaque découverte scientifique dans quelque domaine que ce soit affecte tous les autres domaines d'une manière ou d'une autre.

Tout ce qui fonctionne aujourd'hui doit quelque chose aux premiers hommes qui se sont brûlés les doigts en apprenant à maîtriser le feu, qui se sont cognés les pouces en apprenant à tailler la pierre.

Alors aux gens qui me demandent à quoi sert la recherche spatiale, je leur répond de donner leur télé et leur ordi aux voisins et de retourner vivre dans le bois ou dans le désert car ils ne méritent pas le privilège d'utiliser les résultats de nos recherches.

Serge Grenier

lundi 11 mai 2009

Le besoin d'être compris

.
J'ai besoin de me sentir compris.

Évidement, si je dis ça,
ça doit être parce que j'ai l'impression de ne pas l'être.

Est-ce à cause de ma façon de parler ?

Est-ce à cause de ce dont je parle ?

Est-ce parce que des fois je vois des liens
là où les autres n'en voient pas ?

Souvent, diront certains...

Les liens se font et se défont, c'est pas moi qui les contrôle,
moi je constate, j'observe, je raconte au fur et à mesure,
mais c'est certainement pas moi qui décide.

Parce que si c'était moi qui décidait,
tu peux être sur qu'il n'y a aucune des personnes
que j'ai élues pour me représenter
pourrait rejeter du revers de la main une de mes propositions
comme certains ministres sans vergogne
se plaisent à le faire en ces temps de crise.

Mais voilà, bien que nous prétendions vivre en démocratie,
les gens du peuple ne décident pas grand chose.

Je les vois chacun de ceux qui s'insurgent,
se croyant maîtres de leur destinée.

Vous avez le bénéfice du doute, mes chéris,
chacun dans son coeur se raconte son histoire,
qui suis-je pour juger de l'histoire des autres,
ça me suffit amplement de m'occuper de la mienne.

Pourtant des liens existent entre nous tous dans cette histoire.

C'est une toute petite planète
et nous savons très bien qui fait quoi
alors c'est à chacun d'intégrer
dans l'histoire qu'il ou elle se raconte
une manière de revenir sinon à la normale,
au moins à un modus vivendi,
comme disait Madame Josefina Vidal Ferreiro
en parlant des relations entre Cuba et les États-Unis.

C'est impossible d'avoir des relations normales entre deux parties
si l'une des parties impose à l'autre sa définition de la normalité.

C'est là que nous les néorhinos on intervient,
en tant que spécialistes de l'anormalité.

J'en entend qui pensant qu'on donne plutôt dans l'animalité.

Ils n'ont pas tort, notre côté animal, nous en prenons bien soin.

Être humain ce n'est pas qu'intellectuel, c'est aussi très sensuel.

Et c'est justement l'essence du message neorhino :

La vie, il faut la célébrer, la fêter, la jouir !

De fête en fête pour l'éternité...


Sergio

samedi 14 mars 2009

Marxiste-Lennoniste

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Dans le Devoir du 14 mars 2009, Stéphane Baillargeon demande:

Que reste-t-il de la pensée marxiste au Québec ?

Voici ma réponse :

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Le neorhino est marxiste-lennoniste

Inspirés de Groucho Marx, l'humoriste
et de John Lennon, le rêveur (You may say I'm a dreamer...)
les neorhinos poursuivent leur chemin révolutionnaire,
tranquille et psychédélique.

Je ne peux pas tellement parler pour les autres générations,
mais je peux très bien parler pour la mienne.

Il y avait les «straights» et les «freaks».
Parmi les freaks, il y avait quelques «fakes».

Les fakes, c'étaient des straights
qui s'habillaient comme des freaks pour sortir la fin de semaine,
mais qui se rhabillaient en straight
pour enseigner au CEGEP pendant la semaine.

Dans sa chanson «Imagine», John Lennon a très bien résumé
où en était rendue la pensée révolutionnaire à cette époque :

Imagine no countries
Imagine no possessions
Imagine no religions

Du coup, sur le plan de la théorie politique,
tout ce qui avait été dit auparavant est devenu désuet.

Moi, je l'ai compris instantanément,
mais il y en a plusieurs qui, quarante ans plus tard,
ont encore besoin de se faire expliquer
le sens des paroles des Beatles,
de Bob Dylan et de tous les autres poètes
qui ont exprimé le fond de notre pensée.

Peu importe, ils ont le reste de l'éternité pour se rattrapper.

Le véritable héritage de la pensée révolutionnaire québécoise
n'est pas dans les vieux numéros de «Parti pris»,
mais dans ceux de «Mainmise» !

Cette révolution psychédélique n'est pas un échec mais un grand succès.

Il n'y aurait pas aujourd'hui 22 émissions culinaires à la télévision,
si les membres des coops d'alimentation naturelle et des groupes d'achats
n'avaient pas secoué les habitudes alimentaires de leurs familles respectives.

Si une révolution ne comprend toujours pas aujourd'hui
l'importance d'une saine alimentation, on est en droit de se demander
c'est quoi d'autre qu'elle ne comprend pas.

Si les sages-femmes n'avaient pas lutté pour la reconnaissance de leur pratique,
les départements d'obstétrique auraient-ils fait autant d'efforts pour humaniser leurs services ?

Si nous n'avions pas tant lutté contre les guerres,
les militaires en auraient fait beaucoup plus
et ils auraient probablement déjà utilisé l'arme nucléaire à plusieurs reprises.

Si nous n'avions pas tant défendu l'idée de «small is beautiful»,
l'économie sociale ne représenterait pas aujourd'hui le tiers de l'économie totale au Québec
et ne fournirait pas la majorité des nouveaux emplois.

Si nous n'avions pas fait autant d'explorations sur les plans de conscience,
nous penserions peut-être encore comme les gens du Manitoba
qui croient en 2009 que les adeptes du «yoga» sont membres d'une secte diabolique.

«Tune in, turn on, drop out»

Nous avons continué de vivre dans le monde,
mais nous avons radicalement tourné le dos aux vieilles structures de pouvoir
et nous avons construit nos propres réseaux d'action.

Et aujourd'hui, ces énormes structures institutionnelles autant privées que publiques
sont en train de s'écrouler les unes après les autres
non pas parce qu'elles sont attaquées de l'extérieur,
mais parce qu'il n'y a plus personne à l'intérieur
avec le minimum de compétences requises pour les maintenir à flot.

Et aussi parce que les populations n'ont tout simplement plus les moyens
de satisfaire leur appétit insatiable de richesses.

Bref, que vous le vouliez ou non, que vous vous en rendiez compte ou non,
«no countries, no possessions et no religions»
c'est en train de se produire en temps réel !

Welcome to my nightmare.

Serge Grenier

vendredi 13 mars 2009

À qui profite le crime ?

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En réponse à un article de Pierre Cloutier:

À qui profite le crime ? (sur www.vigile.net)

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C'est de loin le meilleur article que j'ai trouvé sur le sujet !

De toute évidence, vous en connaissez beaucoup plus que moi sur le sujet,
mais il y a plusieurs questions que je me pose,
et vous pourriez m'aider à y répondre.

La Caisse de dépôt a échangé des milliards de dollars véritables et solides
pour des papiers commerciaux qui se sont avérés sans valeur.

Nous on se retrouve avec des papiers sans valeur,
mais les gens qui nous les ont vendus ont nos milliards
qui eux valent quelque chose.

Bon mettons qu'une bonne partie de cet argent est allé aux banques
pour leur acheter ces fameuses mauvaises créances.

Quand on les a achetées,
j'imagine qu'on ne savait pas qu'elles seraient mauvaises.

Toujours est-il que les banque ont reçu l'argent équivalent aux créances
et cela a compensé l'argent qu'elles ont remis aux vendeurs des maisons
au moment de leur achat par des clients avérés insolvables plus tard.

Donc les banques et les vendeurs de maisons ne sont pas à plaindre.

Pourtant, le gouvernement donne quand même des milliards aux banques.

Pourquoi ?

Et les créances ne sont pas devenues mauvaises instantanément,
les gens non solvable ont quand même payé
pendant parfois des années avant de se faire saisir,
donc les banques ou les détenteurs des papiers commerciaux
ont quand même vidé les poches de ces pauvres gens pendant tout ce temps.

Tout l'argent qu'ils ont payé sur ces maisons, ils ne le reverront plus
et ils n'ont aucun actif pour compenser.

Et les maisons elles-mêmes, même dévaluées et invendables,
à qui appartiennent-elles maintenant ?

Bref, si je comprend bien, les intermédiaires financiers
nous ont d'abord vidé la poche de gauche (nos épargnes)
et maintenant ils nous vident la poche de droite (nos impôts)
et ils organisent une vaste campagne médiatique
pour qu'on se fasse à l'idée qu'on en a encore pour plusieurs années
à se faire tondre la laine sur le dos jusqu'à l'os.

Qu'en pensez-vous ?

Serge Grenier

mercredi 4 mars 2009

On ne peut pas ne pas répondre

.
J'ai souvent exprimé mes idées,
alors j'imagine que les gens savent qui je suis et ce que je pense.

Mais je ne peux pas dire que cela a une grande influence.

Mme Monique Jérôme-Forget, elle,
peut se permettre d'avoir des états d'âme.

Et tous les journalistes sont après elle
pour savoir ce qu'elle va finir par décider.

Et le pire, c'est qu'une fois qu'elle aura décidé,
les autres vont tous lui obéir.

Hé bien, pas moi.

Moi je dis que les personnes qui sont au pouvoir
n'ont pas été placés là par la main de Dieu, mais par nos votes,
et si on leur pose des questions,
ils n'ont pas le droit de ne pas répondre.

Le pouvoir des élus a des limites,
et la population est parfaitement justifiée
de se débarrasser des élus qui dépassent les limites.

Et c'est à la population elle-même de juger où se situent ces limites
au jour le jour, au fur et à mesure,
dans le temps comme dans le temps.

En préparant le bulletin de la librairie Biosfaire,
je suis tombé aujourd'hui sur une entrevue très intéressante
de Marshall Rosenberg qui enseigne la communication non-violente.

http://www.youtube.com/watch?v=-dpk5Z7GIFs

Dans ce clip, il parle des gens qui recourent aux saintes écritures
pour établir qu'ils ont raison et que les autres ont tort.

En fait, il y a des êtres humains
depuis des dizaines de milliers d'années,
mais il s'est passé quelque chose il y a environ 8 000 ans
qui a fait qu'à partir de ce moment-là la population s'est divisée
entre les supérieurs et les inférieurs.

Soit qu'une famille était née plus proche de Dieu que les autres,
soit que un de leur gagne était plus fort que n'importe qui d'autre,
soit ils savaient quelque chose que les autres ne savaient pas
et ils faisaient payer très cher chaque bribe d'information,
bref, pour une raison ou pour une autre,
à partir de là, il y en a qui mènent,
pis les autres, faut qu'y suivent.

Hé bien moi, je ne suis pas!

Et je ne comprend pas que les gars de la FTQ
continuent de défendre quelqu'un qui leur riait dans face.

Et je pense que les gars de la défense nationale
ont dû s'endormir au volant :

La ville veut qu'il n'y ait plus un seul poêle à bois sur son territoire
mais il n'y a personne qui nous explique
c'est quoi le plan en cas de panne de courant.

Ça manque sérieusement d'adultes responsables dans la salle.

Y sont même pas foutus
de s'occuper de leur compost comme du monde.

Puis là, Dow Chemicals nous poursuit
parce qu'on a interdit ses pesticides sur notre territoire.

Premièrement, les copains,
les profits ce n'est pas un droit, ça se mérite.

Deuxièmement,
comment osent-ils seulement penser à nous poursuivre?

On est pas obligés d'acheter les produits de personne,
et c'est criminel pour une compagnie,
juste sous prétexte qu'elle en a les moyens,
d'utiliser la loi pour forcer une population à acheter ses produits.

Aussi criminel que ce que font les compagnies minières
qui se servent des tribunaux pour réduire au silence
les personnes qui osent critiquer leurs méthodes.

Troisièmement, le juge qui a accepté cette cause,
au lieu de leur rire en pleine face et de les envoyer promener,
aura un jour à en répondre devant ses pairs :

Le rôle de l'appareil judiciaire dans ces poursuites bidon
compromet la crédibilité de l'institution au complet
et ce n'est vraiment pas le bon moment.

Le politique est à son plus bas niveau,
l'économique est en chute libre,
il ne manquerait plus que le juridique se mette à déconner
pour que la tripartition sociale foutte le camp.

Vous savez, l'idée de base selon laquelle
le juridique doit être indépendant du politique
et que les deux ne doivent pas se mêler d'économique.

Trois pouvoirs qui sont supposés se contrebalancer
pour servir de base au château de carte de la démocratie.

Mettons les choses en perspective.

Entre 1500 et 1800, en étudiant l'infiniment grand,
les scientifiques ont compris que
la Terre n'était pas plate et immobile au centre de l'univers,
mais qu'elle était ronde et qu'elle tournait sur elle-même
ainsi qu'autour du soleil à grande vitesse.

Ils ont compris qu'un Dieu responsable d'un univers aussi gigantesque
ne pouvait pas faire un aussi grand cas du sort des êtres humains
qui vivent sur la troisième planète d'une petite étoile
perdue aux deux tiers d'un des bras d'une galaxie en spirale,
même si celle-ci porte le joli nom de «Voie Lactée».

C'est alors qu'on a compris que
cette histoire-là de «roi de droit divin»
ça ne tenait plus la route et les rois sont passés à la guillotine.

Bref, le Dieu auquel Louis XIV faisait référence
dans l'expression «roi de droit divin»,
ce Dieu-là est bien mort.

Je sais qu'il y en a plusieurs qui sont en retard dans les nouvelles,
mais cela ne le ressuscitera pas.

En fait, de droit divin ou pas,
les rois sont disparus à l'époque où il est devenu évident
qu'ils coûtaient beaucoup trop cher pour ce qu'ils rapportaient.

Ils avaient fait leur temps.

Ça a quand même pris un certain temps
pour que la population comprenne ce qui s'était passé.

Encore aujourd'hui, j'ai des amis qui disent qu'en ce qui les concerne,
ça ne leur fait aucune différence que la Terre soit ronde ou plate.

Heureusement qu'il y en a d'autres à qui ça en fait une différence.

À partir des automobiles jusqu'aux ascenseurs,
à partir des avions jusqu'aux manufactures,
à peu près tout ce qui fonctionne aujourd'hui
dépend d'un niveau de compétence
que ne pourront jamais approcher
les gens qui pensent que la terre est platte.

Les personnes qui ont construit les pyramides d'Égypte
savaient que la Terre est une planète qui tourne autour du Soleil,
elles connaissaient même la précession des équinoxes.

La traversée des 12 signes du zodiaque
est la conséquence directe du phénomène de précession des équinoxes
et la tradition astrologique était déjà bien établie
à l'époque où les Égyptiens ont construit les pyramides.

Le développement de la mécanique, des chaînes de montage,
des grandes villes pleines de ciment et de machines,
tout ça démontre que les théories scientifiques étaient fondées.

Et de nos jours les théories scientifiques les plus avancées
disent la même choses que les sciences ésotériques les plus antiques.

En fin de compte,
chaque personne est l'ultime responsable de sa propre éducation.

Mais on ne peut pas être ignorant à ce point.

Autant que pour la loi, nul n'est sensé ignorer la science !

Une personne ne peut honnêtement assumer un poste de direction
par lequel la vie de plusieurs autres personnes entre ses mains
si l'idée qu'elle se fait du monde dans lequel elle vit
est périmée depuis plus de 400 ans.

Si cette personne ne comprend pas le minimum,
c'est quoi d'autre qu'elle ne comprend pas ?

Elle peut souvent prendre de mauvaises décisions sans même s'en rendre compte.

Comme certains chefs de centrales syndicales
qui se pensent meilleurs que les autres
alors que l'idée de la démocratie qu'ils sont supposés défendre
c'est de traiter tout le monde égal.

Je sais qu'il y a encore des dictateurs,
mais je pense que leurs heures sont comptées, c'est inéluctable.

Reprenons notre perspective historique.

Nous étions rendus à l'époque où les rois sont passés à la guillotine.

L'histoire suit son cours, les années passent,
nous arrivons au XXe siècle,
tout en continuant d'étudier l'infiniment grand,
les scientifiques développement des microscopes
et d'autres instruments de précision
afin de se pencher sur l'infiniment petit.

Et ce qu'ils ont découvert au tournant du siècle,
bouleverse encore une fois complètement notre vision de l'univers :

Ce qu'on voit n'est pas réel, ce qu'on voit c'est une construction de l'esprit,
la réalité est ailleurs, en-dedans, en-dehors, en tout cas à un autre niveau.

Et ça a une conséquence inusitée :

Dieu n'est pas mort,
c'est juste qu'il n'est pas au-dessus de la matière, il est dedans.

C'est à la fois plus compliqué et plus simple qu'avant.

Mais, d'une certaine façon,
ça réconcilie les Darwinistes avec les Créationistes
en ce sens que les deux ont un peu tort et un peu raison.

Oui, ça évolue dans le temps
comme l'affirment les Darwinistes
et oui, ça a été créé y a pas longtemps
comme le prétendent les Créationistes.

Sauf que que ce n'est pas selon la même échelle de temps
que celle dont parlent les Créationnistes.

En fait l'univers est recréé au complet
plusieurs milliards de milliards de milliards de fois par seconde.

Chaque particule sub-atomique de chaque atome de chaque molécule
de chaque cellule de chaque organisme de chaque écosystème
de chaque planète de chaque système solaire
de chaque galaxie de tout l'univers.

L'univers est de nature holographique et fractale,
et la conscience y joue un rôle fondamental.

Cette vision a le mérite de ramener l'être humain dans le décor,
puisque la physique quantique a démontré
qu'on ne peut pas ne pas tenir compte de l'observateur.

http://www.biosfaire.com/index.php?vProduitID=96591

Et ce que nous vivons aujourd'hui,
c'est comme l'écho du baby-boom, mais à un autre niveau,
je dirais plutôt que ça serait comme un écho de la révolution.

Au Moyen-Âge, comprenant que c'était impossible
que Dieu choisisse une personne en particulier,
ils ont coupé la tête des rois.

Enfin, maintenant nous sommes à l'époque
où nous comprenons que chaque personne compte
car tout est relié à tout et tout est interdépendant.

Nous sommes à l'époque où la population
va se débarrasser des petits rois.

Car c'est justement l'époque où la population va comprendre
que les boss nous coûtent beaucoup trop cher
par rapport à ce qu'ils nous rapportent.

Au siècle dernier, les patrons coûtaient bien moins cher
et ils nous ont effectivement sortis de la misère.

Aujourd'hui, ils coûtent beaucoup plus cher
et ils sont en train de nous ramener dans la misère.

Si tout est interrelié et que le tout est tributaire de chaque parcelle,
alors il n'y a aucun sens à maintenir dans nos sociétés
de tels écarts entre les uns et les autres
quels que soient les excuses qu'on pourra inventer
pour en justifier l'existence.

C'est inévitable, ils auront beau se sauver en Floride,
les personnes qui sont responsables de ce fiasco
ne pourront pas indéfiniment se défiler
et des têtes vont tomber.

Je n'y suis pour rien directement, mais je l'ai vu venir de loin
et vous n'avez qu'à regarder autour de vous pour le constater.

Je ne sais pas combien de temps il me reste dans cette histoire,
mais je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir
pour que ça compte par mon travail
et mes contributions textuelles.

Ce que j'aime le mieux faire,
c'est justement ce que je fais le mieux,
c'est d'aider les autres...

Bonne nuit

Sergio

;-)

lundi 26 janvier 2009

La place du neorhino dans tout ça...

.
Nous sommes tous dans le même bateau
et il n'est pas question de jeter personne par-dessus bord
alors ça va prendre beaucoup d'humour et d'amour
pour ramener un peu d'ordre dans l'équipage.

En pensant à la place du parti neorhino
sur l'échiquier politique...


Nous sommes un parti minuscule,
mais nous jouons quand même un rôle dans cette histoire.

Quelles que soient les modalités d'application,
nous croyons que l'idée de la démocratie,
c'est que c'est la population qui doit avoir le dernier mot.

La plupart des partis politiques canadiens
considèrent Cuba comme une dictature.

Tandis que les neorhinos comprennent qu'en fin de compte
la population cubaine a peut-être plus de contrôle
sur ce qui se passe sur son territoire
que la population canadienne
n'a de contrôle sur ce qui se passe dans le sien.

La politique neorhino est basée sur le fait que,
quel que soit l'époque ou le pays où une personne naît,
elle arrive dans une situation qui peut être améliorée.

Et chaque personne peut décider de ne rien faire
ou de faire quelque chose pour améliorer la situation.

Si une personne décide de faire quelque chose,
elle peut réussir ou elle peut échouer,
de toutes façons, c'est l'intention qui compte.

John Lennon a très bien résumé nos intentions
dans sa chanson «Imagine» :

Imagine no countries
Imagine no possessions
Imagine no religion

Nous continuons de considérer qu'il s'agit là
de quelques-unes des paroles les plus révolutionnaires
jamais prononcées sur cette planète.

Depuis des décennies,
cette idéal utopique nous guide dans la bonne direction.

Notre idée du Cubec,
c'est de prendre les meilleures idées de deux peuples
qui ont fait une sérieuse réflexion sociale et politique,
les québécois et les cubains, et d'en faire un pays virtuel
où toutes les personnes sont invitées
à imaginer ce que le monde pourrait devenir
si nous faisions la paix au lieu de faire la guerre.

L'autre jour, au Consulat de Cuba à Montréal,
j'ai ressenti toute la fierté du peuple cubain
dans les paroles de Sergio Vélez Cahmi
qui évoquait ces 50 années de luttes
pour conquérir et défendre leur indépendance.

L'audace et la ténacité des cubains
nous encourage à continuer notre lutte.

Celle-ci peut se résumer simplement :

Nous sommes tous dans le même bateau
et il n'est pas question de jeter personne par-dessus bord
alors ça va prendre beaucoup d'humour et d'amour
pour ramener un peu d'ordre dans l'équipage.

L'heure est grave,
mais la prendre au sérieux n'y changera rien.

Carpe diem.

Sergio