jeudi 11 octobre 2018

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas...

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Allah n'existe que dans la tête de ceux et celles qui y croient. Peut-être qu'il y a un dieu, peut-être qu'il n'y en a pas, mais une chose est certaine, s'il y en a un, ce n'est ni Allah, ni Yahweh, ni la Sainte-Trinité.

Toute la cosmologie des trois religions abrahamiques est complètement à côté de la plaque sur la nature de la conscience, sur l'origine du monde, sur la place de l'être humain dans la vie et surtout sur la manière d'assumer notre divinité en exerçant notre libre arbitre spontanément dans le présent.

Les religions s'interposent entre la conscience et la réalité en forçant le recours à la mémoire plutôt qu'à l'expérience et à l'intuition pour décider quoi faire en temps réel.

Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers...

En poids, 90% de notre corps est non humain : microbes, enzymes, bactéries, etc. Ces micro-organismes ont leur propre vie, individuelle et collective. Il y a des guerres, des trêves, tout le tra-la-la. Même s'ils n'en ont pas la moindre idée à leur niveau, le moindre de nos geste, la moindre de nos pensées, le moindre de nos état d'âme dépend entièrement d'eux.

C'est la même chose à notre échelle. Nous sommes les micro-organismes d'un corps plus grand. Et comme nos microbes n'ont pas la moindre idée de ce qu'on vit à notre niveau, nous n'avons pas la moindre idée de ce qui se passe au niveau suivant.

Fait que si sans nos microbes, on est morts, sans nous, au niveau suivant y sont morts.

Le tout est dans chacune de ses parties, chaque partie contient le tout.

Selon les religions abrahamiques, dieu est personnel et il est distinct de sa création. Mais si la matière c'est de l'énergie et que l'énergie c'est une forme de conscience, alors seule la conscience existe.

Et si nous sommes la conscience, alors ils existent où Allah, Yahweh et la Sainte-Trinité ? Dans notre conscience et nulle part ailleurs.

Le vrai dieu, il n'est ni dans le passé, ni dans le futur, il est dans le présent. Et c'est bien simple, pour l'entendre, t'as juste à te taire, à mettre de côté ce qui t'entoure, en respirant lentement, profondément, à mettre de côté tes souvenirs, toutes ces choses qui vont et viennent, qui apparaissent et disparaissent, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une présence, avant toute tentative d'explication, avant que toute forme de croyance ne viennent s'interposer entre le réel qui surgit dans le présent et la conscience de tout ça.

Tout ce qui existe émane de cet espace.

Les vieilles religions obligent leurs fidèles à gaspiller leur présent en répétant pour toujours et à jamais les mêmes comportements aux mêmes circonstances.

La nouvelle spiritualité New Age n'a ni fidèle, ni prophète, ni saintes écritures, ni jours fériés, ni signes distinctifs, rien de tout ça.

Elle dit tout simplement :

Do it !
Be here now !
All you need is love !
Be the change you want to see in the world !

Imagine no country, no religion, no possessions...

Peace !

Bonnie Bassler - How bacteria communicate

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dimanche 7 octobre 2018

No brainer !

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À mon avis, la réalité c'est ce qu'on perçoit avant toute tentative d'explication. Et ça m'amène à parler de la différence entre la conscience et la présence.

Mise en garde, ce ne sont peut-être pas les bons mots. Peu importe, je pense qu'il devrait être possible de formuler une idée même si on a pas les meilleurs mots pour la dire.

Pour moi la présence, c'est comme un axe avec à un extrême l'absence et à l'autre la présence. L'absence, c'est quand on dort ou quand on est dans la lune. La présence c'est quand on est drette là, ici et maintenant.

La conscience, elle est aussi à l'aise dans l'absence que dans la présence. Quand on dort, elle rêve, quand on est dans la lune, elle catégorise les souvenirs.

D'après moi, pour comprendre quelque chose dans la vie, il faut passer plus de temps à l'observer qu'à l'expliquer. Plus de temps dans le coeur que dans la tête.

Ce qui m'amène à parler de la différence entre la spiritualité et les religions.

La spiritualité, c'est les gens qui tentent de faire taire le mental, de calmer l'égo, et de détourner un peu de l'attention que l'on accorde à la conscience de ce qui nous entoure vers la conscience de c'est qui qui est conscient de tout ça. Bref, vers le présent du présent.

Les religions, ce sont les gens qui se sont regroupés en églises en fonction des révélations de leur prophète respectif qui a écrit un livre expliquant ce que Dieu veut qu'on fasse dans la vie : si on obéit, il est content, on va au ciel; si on désobéit, il n'est pas content et on va en enfer.

Me semble que c'est un «no brainer» !

Meanwhile back at the ranch, il y en a qui traitent les autres de racistes, et en retour ils se font traiter de fascistes. Et ça n'en finit plus.

Le mot chien ne mord pas.

C'est pas parce que tu traites quelqu'un de raciste qu'il l'est effectivement. Et ce n'est pas parce que quelqu'un te traite de raciste que tu devrais avoir mal quelque part.

Il y a le jour et la nuit, le haut et le bas, le devant et le derrière, chaque chose a son contraire. So what ! C'est quoi le problème ?

C'est certain que s'il y en a qui sont racistes, il y en aura d'autres qui ne le sont pas. Du monde, il y en a de toutes les sortes, on est tous dans le même bateau, personne ne sera jeté par-dessus bord. Au lieu de s'enfermer les uns les autres dans des étiquettes rigides, apprenons à nous connaître, à nous respecter, à nous aimer, à trouver la force et la sagesse de choisir la bonne affaire, à bonne place, au bon moment.

Il me semble que ça irait tellement mieux si on passait plus de temps à respirer simplement dans cet espace avant toute tentative d'explication, celui-là même où on peut ressentir et partager la joie de vivre.

;-)

vendredi 4 septembre 2015

Avoir ou ne pas avoir ? voilà la question !

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L'autre jour, l'ai lu :

L'ÉCONOMIE CAPITALISTE EN DANGER DE DISJONCTER
par Robert Bibeau

Ça m'a amené la réflexion suivante
que j'avais postée dans les commentaires,
mais qui n'a pas été retenue semble-t-il...

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« Présentement, le capitalisme
emprunte du temps de survie
sur son temps d'agonie ! »
Robert Bibeau

Mais pourquoi est-il à l'agonie ?

Est-ce vraiment
parce qu'il n'arrive pas à résoudre
les contradictions internes inéluctables
de l'impérialisme rendu à son stade suprême et ultime ?

Ou est-ce aussi
parce qu'il n'arrive pas à résoudre
une autre contradiction encore plus fondamentale ?

Dans un univers holographique
où le tout est dans chacune de ses partie
et où chaque partie contient le tout,
aucune partie de l'univers ne peut en posséder une autre.

Les êtres humains,
qui ne possèdent ni les atomes
dont sont faits leurs corps,
ni l'air qu'ils respirent,
ni la planète où ils habitent,
les êtres humains dis-je
ne peuvent se donner à eux-même
le droit de posséder quoi que ce soit,
ni individuellement,
ni collectivement.

Qu'il soit capitaliste, socialiste, communiste ou autre,
s'il ne respecte pas cet axiome de base,
tout système ne peut être viable à long terme.

En fait, toute forme de vie
qui n'en tient pas compte
est vouée à l'extinction.

Voilà, c'est ce que j'en pense.

Ceci étant dit, cela ne m'empêche pas
de beaucoup apprécier les réflexions
que Monsieur Bibeau partage avec le monde.

Serge Grenier
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dimanche 3 août 2014

Cercle vicieux

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Mille fois j'ai entendu dire :

« C'est bien beau tout ça, mais si je ne peux rien y faire,
alors je préfère ne même pas en entendre parler »

Oui, mais pour faire quelque chose, ça prend un plan.
Si on a pas de plan, ce n'est pas de l'action, c'est de l'agitation.

L'action c'est ce qui nous amène du point A au point B.

Et le plan, c'est ce qui définit d'abord A, puis B
et enfin la route à suivre pour aller de l'un à l'autre.

Sans plan, on part de A, on tourne en rond et on aboutit à A.

Pour avoir de plan, il faut prendre la peine de définir :

A. La situation où l'on se trouve
B. La situation où on veut aller
C. Le meilleur chemin pour s'y rendre

Alors comment peut-on y arriver si personne ne veut en entendre parler ?

« Parlez-en entre vous autres
puis revenez nous voir quand vous aurez décidé »

Mauvaise réponse.

L'infime minorité qui contrôle la situation
a élaboré un plan il y a plusieurs centaines d'années
et elle le suit méticuleusement.

Et ça marche...

Si on fait pareil, ça changera quoi ?

Pour qu'il y ait une différence,
il faudrait qu'au lieu d'être élaboré par une infime minorité,
cette fois-ci, le plan soit élaboré par l'immense majorité.

Et pour y arriver, il faudrait calmer ceux et celles
qui veulent immédiatement passer à l'action
sans prendre la peine de réfléchir, de choisir, de planifier, d'organiser...

On a même pas le début de l'ombre du commencement d'un point commun.

Il me semble que c'est par là qu'il faudrait commencer.

A. Ça va mal

La majorité vit dans le déni,
il faut commencer par s'entendre que ça va mal...

B. Ça va aller mieux

La majorité pense que ça a toujours été mal
et que ça ne changera jamais
et que donc que ça ne vaut même pas la peine d'essayer.

Il faut au moins partager l'espoir que ça peut s'améliorer.

C. Le plan

Une fois qu'on est d'accord que ça va mal et que ça pourrait aller mieux,
alors on fait l'inventaire des problèmes, on identifie les causes communes,
on établit les priorités puis on résoud les problèmes un par un.

Et voilà !

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jeudi 24 juillet 2014

On the purpose of life...

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« He who dies with the most toys wins »
and
« You can tell a man from a boy by the price of his toys »



I have seen various explanations of the meaning of these two sentences,
but I find they all focus too much on the player and not enough on the game.

They say things like :

« I recently listened to someone who told me about a sticker they saw on the rear of an expensive car which read, “He who dies with the most toys wins”. Part of me wanted to laugh, another part felt of me felt pity. So many of us have been caught up in the belief that we should measure our worth in terms of what we own; the bigger our bank balance the greater our worth. We focus on accumulating material wealth, forgetting that we can’t take it with us beyond death. »

http://findyourlifepurpose.com/he-who-dies-with-the-most-toys-wins



Of course, people who think like that do not understand the « game ».

The purpose of the game is not the toys, it is the winning.
Winning is not an end result, it is a way of life.

In the minds of the people to whom those sentences make sense,
from the kindergarden to the grave, each individual is constantly evaluated
in order to separate the wheat from the chaff.

In the end, what the players bring with them in the grave,
is not their net worth but their status as a winner or a looser in the game.

The loosers, and those who are not even playing the game,
they focus all their attention on the material belongings
whereas the winners only focus on winning.

The winners are « the men » with expensive toys,
the loosers are « the boys » with cheap toys or no toys at all.

This was the « worldview »
that we inherited from the Middle Ages materialism.

It reached it's peek when the « motto » driving the business minds was :

« There's a sucker born every minute »

Being born in that worldview
meant your life was a constant struggle
between not being the sucker of anybody else
and grabbing enough suckers to feed your greed.

Children had to learn the game very early in the school yard.

The game has only one rule and one very easy to learn :

« Winner takes all »

Victims get no respect, no help,
they're told to stand their ground,
or else they're never going to make it in society later on.

Agressors get respect, fame, recognition
and they're told they're going to go far in life.

I can remember all that
because it was still the prevaling worldview
when I was born in 1952.



All this had been going on for centuries, gathering momentum,
until suddenly it was the sixties, the Flower Power,
and the mind blowing experiences that changed the name of the game.

« All you need is love, love is all you need »


« What matters is invisible to the eyes »


In fact a whole new game had appeared on the scene.

Having toys was no more a prerequisite to be part of the game,
on the contrary, material possessions became a liability
on your way to become a good player in the new game.

The focus had shifted from the joy of winning to the joy of playing.

The purpose of the new game is not to dominate the others
but to share with one another, to help each other.

We are not separate from each other, we are all one :

« I am he as you are he as you are me and we are all together »


And we are all co-creators of our consensual reality.



A lot of people are still playing by the old rules,
but they're not having as much fun as they used to
and they're certainly not having as much fun
as those who play by the new rules.

Even for a ruler of the world,
you can only take so much exploded guts of bombed children in a day.

Because it is based on a false assumption,
the old game often leads to violence
because it is simpler than facing the truth.

What false assumption ?

It is an assumption so big
no one would even dare considering it false.

It is the assumption that « someone CAN OWN something ».

We all know what « CAN OWN something » means
so let's focus on the « someone » part of the equation.

« Everybody » has a « someone », so we take it for granted
and rarely give any thought to what exactly is a « someone ».

We are trying to identify the owner in « ownership ».

What is « someone » ?

Materialists would say propably « you are your body »
hence « someone » is the body of « someone » .

As everything else, bodies are made of atoms.

Since the atoms of « someone »
each have between 4 and 14 billions years of age
and the maximum age of « someone » is around 150 years
then it is clear that the atoms where already there
long before « someone » was born.

So we now have to ask « someone » :

Who did you get your atoms from ?
How much did you pay for them ?
Have you kept your receipt ?

I am trying to establish the merit of the human claim that
« someone can own something »
and I see that « someone » doesn't even own
the very atoms he or she is made of.

We have to ask ourselves :

How can something
that doesn't even own itself
own something else ?


So, where can « someone »
find a legal basis on which to lay its claim of ownership on « something ».

Nowhere !

Because it doesn't belong to human beings
to give human beings the right to own the universe or any part thereof.

I know they're doing it anyway,
but I consider they're not doing it legally.

It is a clear case of conflict of interest
and their claim has no legal value as proof of ownership.

And pretending God gave the world to a chosen few
is not a valid proof of ownership either.



So if we can't own anything,
where does all that lead us ?

We don't have a good case for « someone can own something »
but we have a good case against « he who dies with the most toys wins » !

It leads us to the idea that
we are not born here to own the world but to create it.

This is what we have been doing all along,
but we have been creating the world
following a rotten clueless scenario with a bad ending.


Now would be a good time for every one to switch gears,
embrace the new paradigm and co-create a different world,
one with a happy ending .

« Give peace a chance » 
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dimanche 18 novembre 2012

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En réponse à « Les clés de la crèmerie »,
par Lysiane Gagnon dans LaPresse

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Avant de parler de l'indigence intellectuelle des autres, Madame Gagnon, je me garderais une petite gêne, car votre jupon dépasse un peu.

Pour commencer, de nos jours, n'importe quel enfant d'école sait la différence entre 1k, 1 meg et un gig (respectivement : mille, un million et un milliard). 50 millions, Madame Gagnon, il y a plein d'hommes d'affaires qui gagnent plus que ça dans leur avant-midi. Alors n'essayez de nous faire pleurer pour des pinottes. Parlons plutôt d'Éducation.

Le carré rouge, Madame Gagnon, c'est un symbole. Un symbole que j'arbore fièrement pour marquer mon appartenance à un groupe. Au groupe des personnes qui considèrent que ça vaut la peine pour la société de donner une chance égale à tous ses enfants d'avoir accès aux études supérieures.

Vous vous offusquez pour quelques jeunes qui ont manqué des cours le printemps dernier, mais vous n'avez rien à dire à propos des milliers d'étudiants et d'étudiantes qui auraient dû renoncer à l'université par manque d'argent si le Parti québécois n'avait pas annulé la hausse des frais de scolarité. Et vous ne dites rien non plus à propos des milliers d'autres qui y auraient accès si on avait la gratuité scolaire.

La province compte beaucoup plus de contribuables que d'étudiants. Ce qui coûte plus de 2000$ à chaque étudiant revient à moins de 50$ à chaque contribuable. C'est le même calcul que pour la taxe santé. Si avec 200$ on ramasse 1 milliard, hé bien avec 50$ on ramasse 250 millions. Une simple règle de trois. Y êtes-vous allé à l'université vous Madame Gagnon ?

En tout cas, il me semble évident que Léo Bureau-Blouin en connaît beaucoup plus que vous sur l'université et je dirais même qu'il semble en connaître plus que vous sur la vie en 2012. Car, en vous lisant, je suis ramené dans le monde de mon enfance où il fallait apprendre le petit catéchisme par coeur et s'y conformer. Heureusement ce monde n'existe plus. Il a volé en éclat.

«People are just uptight because their kids are having fun, and they didn't have the same freedom, because they didn't take it, they just followed the lines laid down by their parents.» John Lennon

Ce monde dans lequel il faut se placer pour comprendre votre texte, il est en train de s'écrouler avec les coups de bélier de la Commission Charbonneau et les manifestations quotidiennes des milliards de personnes qui en ont assez des banquiers et de leur doctrine néolibérale bidon qui ne tient pas la route.

Le «droit de grève» des étudiants, des travailleurs ou de qui que ce soit, Madame Gagnon, c'est comme le droit à la «légitime défense», c'est un droit humain qui transcende les sociétés et les époques. Ce n'est ni à vous, ni à vos patrons, ni au gouvernement du Québec de décider qui dans le monde entier peut ou ne peut pas faire la grève. Si les personnes habitant un lieu ou vivant à une époque le peuvent, alors les personnes de tous les autres lieux et de toutes les autres époques le peuvent aussi. C'est ça la loi à partir de maintenant.

La mauvaise foi et l'ignorance crasse, Madame Gagnon, ce n'est pas de changer un chiffre de colonne dans le budget du ministère de l'Éducation, c'est vouloir manipuler l'opinion publique en lui faisant croire que ce sont les «carrés rouges» qui sont contre l'université. Ceux qui sont contre les universités de nos jours, ce sont les corporations qui veulent convertir la recherche fondamentale en recherche appliquée à sauver de l'argent dans leurs départements de recherche et développement et ce sont les politiciens corrompus qui sont prêt à leur livrer nos universités sur un plateau d'argent en échange de quelques enveloppes brunes.

La pire tristesse, Madame Gagnon, c'est de voir l'intelligentsia québécoise à plat vendre devant les banquiers et les militaires plutôt que debout en train de défendre ses enfants et son territoire.
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vendredi 9 novembre 2012

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Ce n'est pas moi qui suis irréaliste,
c'est les autres qui manquent d'imagination.

Voici une petite fable pour l'illustrer :

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Une fois, il y a très très longtemps,
sur les bords d'une rivière vivait une tribu.

Dans la rivière, juste en face du village,
il y avait une grande île luxuriante
où on pouvait cueillir plein de bonnes choses.

Chaque jour les gens du village
nageaient jusqu'à l'île, s'empiffraient,
puis revenaient en rapportant ce qu'ils pouvaient.

Un jour, l'un d'eux eut une idée :

Construisons un canot d'écorce,
ça va être beaucoup plus facile d'aller à l'île.

On le traita de fou, d'irréaliste.

«Nous avons toujours nagé, c'est la meilleure façon!»

Mais l'idée fit son chemin,
on construisit des canots d'écorce
et la vie reprit son cours.

Jusqu'à ce qu'un jour, l'un d'eux eut une idée :

Construisons un pont,
ça va être beaucoup plus facile d'aller à l'île.

On le traita de fou, d'irréaliste.

«Nous avons toujours ramé, c'est la meilleure façon!»

Et ainsi va l'évolution :

Elle avance quand les créatifs brisent les traditions
et stagne quand les réalistes s'y accrochent.
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