mardi 15 novembre 2011

Souffler de toutes nos forces

.
Il se passe en ce moment quelque chose au niveau mondial
qui remet en question tout ce qui se passe au niveau local.

Le monde ne sera plus jamais comme avant.

La plupart des arguments que je lis dans les commentaires
seront bientôt désuets car leur sens est trop ancré
dans une vision du monde qui n'aura plus cours.

Par exemple, traiter quelqu'un de «Babyboomer»,
ça n'a de sens que dans un cadre très, très restreint,
et qui n'est d'aucun intérêt pour la majeure partie de la planète.

C'est cette opportunité de prise de conscience du niveau planétaire
que le mouvement mondial des indignés offre à tout le monde.

Au lieu de perdre son temps avec des chicanes de clocher,
concentrons notre attention sur ce qui se passe maintenant,
en cet instant précis partout sur la planète.

L'indignation profonde qui gagne le monde entier,
c'est le sentiment que nous ressentons instinctivement
en voyant des beaux-parleurs comme Monsieur Legault,
avec tous les journalistes qui le suivent à la trace
et pleins d'électeurs à la recherche d'un nouveau Messie
pour les sauver de la misère humaine.

Les indignés n'y croient plus.

Une fois qu'on a vu ce qui se passe à la grandeur de la planète,
on a du mal à s'énerver avec ce qui se passe au niveau d'une province.

Nos institutions politiques ont été conçues il y a plus de mille ans,
au plus profond de la Grande Noirceur,
à l'époque où on croyait que la terre était plate,
au centre de l'univers et que tout le reste tournait autour.

Les Parlements, les Sénats, les Ministères, les Lois,
tout cet édifice a été conçu sur la base de la séparation,
sur l'idée que chaque individu est séparé et indépendant.

Toute la définition de la propriété est fondée là-dessus.

Une société basée sur l'idée que si Dieu a créé des forts et des faibles,
c'est parce qu'il voulait que les forts mangent les faibles.

Sauf qu'en étudiant l'infiniment grand,
nous avons compris que la Terre n'est pas le centre de l'univers
puis en étudiant l'infiniment petit,
nous avons compris que la matière, c'est de l'énergie.

Nous avons compris que l'univers est de nature holographique,
c'est à dire que le tout est dans chacune de ses parties
et par conséquent que chacune des parties contient le tout.

Cela nous donne une nouvelle perspective sur la vie
et sur le fait que le fort dépend autant du faible que le faible du fort.

La science démontre
ce que les grandes traditions spirituelles ont toujours su :

Il n'y a pas de séparation, tout est interconnecté,
chaque personne compte.

Nous ne sommes pas propriétaires des objets qui nous entourent,
nous en sommes responsables.

Il est aussi fractal en ce sens que, même s'ils sont toujours différents,
c'est toujours le même pattern qui se répète
de l'infiniment petit à l'infiniment grand.

All is one !

L'humanité, c'est toutes les personnes qui ont vécu,
qui vivent et qui vivront.

Par le simple fait de naître,
toutes les personnes font partie de l'humanité.

Méfiez-vous de quiconque essaie de vous embrigader
dans moins que l'humanité au complet,
vous allez nécessairement y perdre au change.

Le monde, c'est déjà nous le 99% qui s'en occupe.

S'il y a de l'électricité dans les fils,
s'il y a des rues pour aller d'un endroit à l'autre,
s'il y a des maisons pour rester dedans,
s'il y a de quoi manger sur nos tables,
c'est nous qui savons faire ça,
pas le 1% !

Tout ce qui fonctionne, c'est nous qui le faisons fonctionner.

On dit souvent : «C'est toujours les mêmes qui font toutte!»

Si ces personnes qui font toujours toutte
décidaient de continuer de le faire bénévolement,
en peu de temps, tout le monde aurait de quoi manger,
chacun aurait une place où rester, un travail à faire,
une communauté à aimer, une belle vie à vivre.

Et les ordres des généraux d'attaquer les ennemis tomberaient à plat
car il n'y aurait plus aucun soldat pour leur obéir,
tous ayant compris qu'il vaut mieux vivre heureux gratis
que de se pourrir la vie à tuer pour de l'argent.

Nous sommes devant un château de carte,
et ce qui le tient debout c'est l'obéissance.

Ce qui nous retient de souffler de toutes nos forces,
c'est la peur de nous retrouver tous nus dans la rue
si le château de cartes s'écroule.

Mauvais raisonnement !

En plus de faire marcher tout ce qui marche,
c'est nous le 99% qui soutient ce château de carte
en plus de toutes les guéguerres des roitelets
qui s'amusent à détruire tout ce qu'on a construit en temps de paix.

Je pense que si le château de cartes s'écroule enfin,
ça va tout de suite devenir beaucoup plus simple pour tout le monde.

Ensuite on verra.

«From the bottom up»

On va reconstruire en partant d'en bas...

Pour se pratiquer à agir en synchronicité,
je suggère que, comme les «Marchés»,
les indignés réagissent aux actualités à chaque jour.

Comme ça, on pourrait entendre aux nouvelles :

«La Bourse de NewYork a fait ceci, celle de Tokyo a fait cela
et les Indignés ont tous levé les yeux au ciel
précisément au même moment partout sur la planète.»

Love is all you need

Sergio

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